Vous voulez créer votre propre logiciel, mais vous ne savez pas par où commencer ? Pas de panique !

Voici les 5 grandes étapes pour développer votre logiciel.

À chaque étape, nous vous donnerons des conseils pratiques pour faire les meilleurs choix, que ce soit en matière de langage de programmation, d'infrastructure, ou d'autres aspects techniques essentiels.

Suivez ces étapes, et vous serez sur la bonne voie pour réaliser votre projet de développement logiciel sur-mesure avec succès.



Etape 1. Bien identifier l’objectif du logiciel

Pour bien réussir votre projet de développement logiciel, la première étape essentielle est de définir clairement votre objectif. Cela signifie que vous devez bien comprendre ce que vous voulez accomplir avec ce logiciel. Pensez à l'objectif final, comme on le dit souvent dans l'armée : quel est l'état final recherché ?

🎯 Avoir un objectif précis est indispensable pour vous guider tout au long du processus de création. Un projet mal défini peut facilement déraper, tant sur le plan du temps que du budget. Prenez donc le temps de vous poser les bonnes questions dès le début.

❓ Posez-vous les bonnes questions :

Quel problème votre logiciel doit-il résoudre ? Identifiez le besoin exact que votre logiciel doit combler. Est-ce pour automatiser une tâche ? Faciliter la communication ? Gérer des données ?

Qui sont les utilisateurs principaux (aussi appelés "personas") ? Plus vous connaîtrez vos utilisateurs, plus vous pourrez répondre efficacement à leurs besoins.

Comment votre logiciel va-t-il les aider concrètement ? Pensez à la manière dont votre logiciel apportera le plus de valeur ajoutée. Est-ce en simplifiant une tâche complexe, en rendant un service plus accessible, ou en offrant une nouvelle fonctionnalité ?

Faites l’inventaire des ressources disponibles. Identifiez votre budget pour déterminer si vous pouvez embaucher des développeurs ou acquérir les outils nécessaires. Évaluez vos compétences actuelles et envisagez la possibilité d'apprendre la programmation ou de vous former sur certains aspects techniques. Prenez également en compte le temps que vous pouvez consacrer à ce projet sur le long terme.

Documentez toutes ces informations pour en faire un guide clair, utile à toute personne impliquée dans le projet, comme les développeurs ou les chefs de projet.

Selon votre objectif, vous devrez choisir le type de logiciel qui convient le mieux. Voici les principales catégories :

☁️ Application Web / SaaS (Software as a Service) : Un logiciel accessible via un navigateur web, sans installation nécessaire. Idéal pour des applications accessibles de partout, comme les outils de collaboration en ligne.

💻 Logiciel de bureau : Un programme que vous installez directement sur votre ordinateur, comme Microsoft Word ou Photoshop. Ce type de logiciel est souvent choisi pour des tâches intensives qui nécessitent une performance maximale.

🖥 Application serveur : Un logiciel qui fonctionne sur un serveur pour gérer des tâches spécifiques, comme l’hébergement d’un site web ou la gestion d'une base de données.

🧠 Intelligence artificielle (IA) : Un logiciel capable de "penser" ou d'apprendre, utilisé pour des tâches complexes comme la reconnaissance de la voix ou des images.



Etape 2. Choisir le bon langage de programmation

Une fois que vous avez bien défini l'objectif de votre logiciel, l'étape suivante consiste à sélectionner les langages de programmation et les outils technologiques les plus adaptés à votre projet. Chaque langage de programmation a ses forces et ses faiblesses, et certains sont mieux adaptés à certaines tâches que d'autres.

C'est une décision importante, car elle va influencer la facilité de développement, les performances du logiciel, ainsi que sa maintenance à long terme. Sans compter le fait que c’est une décision difficilement réversible : une fois codé, il sera difficile (voir impossible) de modifier le langage de départ.

Voici quelques-unes de nos recommandations en fonction du type d'application :

☁️ Pour une application Web

Il faut une interface utilisateur accessible via un navigateur, une compatibilité multi-plateforme (c’est-à-dire qui fonctionne sur différents systèmes d'exploitation), et une capacité à évoluer en fonction du nombre d'utilisateurs.

Langages recommandés :

JavaScript : Indispensable pour le développement de l'interface utilisateur (front-end). Les frameworks populaires comme React, Angular, et Vue.js facilitent la création de pages web dynamiques et interactives. Ce langage peut également être complété avec Node.js, un environnement d’exécution qui permet à JavaScript de gérer efficacement les applications côté backend

Python : Avec des frameworks comme Django ou Flask, Python est idéal pour le développement back-end. Il est simple à utiliser et dispose d'une grande communauté pour vous soutenir.

Ruby : Le framework Ruby on Rails est une excellente option pour construire rapidement des applications web, surtout pour les startups.

Java : Spring Boot est un choix solide pour les applications nécessitant une haute performance et une grande évolutivité.

💻 Pour un logiciel de bureau

Pour ce type de logiciel, il faut surtout une interface utilisateur riche, des performances optimisées sur l'ordinateur de l'utilisateur, et une compatibilité avec des systèmes d'exploitation spécifiques.

Langages recommandés :

C# : Avec le framework .NET, C# est un choix excellent pour développer des applications Windows. Il offre une bonne intégration avec les services Windows et une interface utilisateur moderne.

Java : Avec JavaFX, vous pouvez créer des applications multi-plateformes (fonctionnant sur Windows, macOS, et Linux) avec une interface utilisateur robuste.

Python : Pour des projets plus légers ou des prototypes, Python est un bon choix. Les bibliothèques comme Tkinter ou PyQt permettent de créer rapidement des interfaces graphiques.

C++/Qt : Recommandé pour des applications nécessitant des performances élevées et une compatibilité multi-plateformes. Qt offre des outils puissants pour la création d'interfaces utilisateurs complexes.

🖥 Pour une application serveur

Pour ce type d’application, il faut privilégier la performance, la capacité à évoluer avec le nombre d'utilisateurs, et une certaine robustesse pour gérer des opérations critiques.

Langages recommandés :

Java : Le framework Spring Boot est reconnu pour sa robustesse et sa capacité à gérer des applications serveur complexes avec une grande scalabilité.

Go : Ce langage est conçu pour la performance, particulièrement adapté aux services microservices où la rapidité et l'efficacité sont cruciales.

Python : Avec Django ou Flask, Python permet de développer rapidement des API et des services web. Bien que moins performant que Java ou Go, il est souvent choisi pour sa rapidité de développement et sa simplicité.

🧠 Pour l'Intelligence Artificielle

Si vous partez sur de l’IA, vous aurez besoin d’accéder à des bibliothèques spécialisées, capacité à traiter de grandes quantités de données, et rapidité d'expérimentation.

Langages recommandés :

Python : C'est le langage de référence pour l'IA, grâce à son vaste écosystème de bibliothèques comme TensorFlow, PyTorch, et Scikit-learn. Il est facile à apprendre et très flexible.

R : Utilisé principalement pour l'analyse statistique et la visualisation de données, R est très populaire dans les domaines de la statistique et de la recherche.

Julia : Un langage moins connu mais très puissant pour les calculs scientifiques complexes, offrant des performances proches de celles du C tout en étant aussi facile à utiliser que Python.



💡 Le conseil d'Ismail

Lorsque vous choisissez un langage de programmation, évitez ceux en déclin ou risquant de devenir obsolètes, comme COBOL ou Perl. Privilégiez des langages modernes, soutenus par une large communauté, qui continuent d'évoluer, tels que Python, JavaScript, ou Java. Assurez-vous de trouver un bon équilibre entre les langages que vous maîtrisez déjà et ceux qui offrent des opportunités de croissance pour l'avenir. Cela garantira la pérennité et l'évolutivité de votre projet.

Etape 3. Conception de l’architecture logiciel

Une fois que vous avez bien défini votre projet et choisi les technologies appropriées, l'étape suivante consiste à concevoir une architecture logicielle.

Cette architecture est, en quelque sorte, le plan de votre logiciel. Elle décrit comment les différentes parties du système interagiront entre elles. Une architecture bien pensée est essentielle pour s'assurer que votre logiciel sera efficace, maintenable, et évolutif.

Voici quelques-unes de nos recommandations en fonction du type d'application :

☁️ Pour une application Web

Il vous faut de la scalabilité et de la modularité (c’est-à-dire de la capacité à modifier le logiciel et ses fonctionnalités à mesure que le nombre d'utilisateurs augmente), une bonne gestion des utilisateurs une et maintenance simplifiée.

Architectures recommandées :

Architecture MVC (Model-View-Controller) : Cette architecture sépare les données (Model), l'interface utilisateur (View), et la logique de contrôle (Controller). Cela permet de structurer votre application de manière claire et organisée. Elle est idéale pour des applications web où il est important de bien séparer les différentes responsabilités. Exemples : Django, Ruby on Rails.

Microservices : Parfaite pour les grandes applications nécessitant une scalabilité importante. Chaque partie de l'application est un service indépendant, ce qui permet de les déployer et de les mettre à jour séparément. Exemples : Docker, Kubernetes.

Architecture Serverless : Convient aux applications web avec des charges de travail variables. Elle permet de réduire les coûts d'infrastructure en utilisant des services cloud qui ne facturent que l'utilisation effective. Exemples : AWS Lambda, Azure Functions.

💻 Pour un logiciel de bureau

Il vous faut surtout de la performance native (c’est-à-dire l’utilisation optimale des ressources de l'ordinateur) et l’intégration avec le matériel.

Architectures recommandées :

Architecture MVC (Model-View-Controller) : Idéale pour séparer la logique de l'application de l'interface utilisateur, ce qui facilite la maintenance et l'évolution. Souvent utilisée avec Swift pour iOS ou Java/Kotlin pour Android.

Architecture MVVM (Model-View-ViewModel) : Permet un meilleur découplage entre l'interface utilisateur et la logique métier. Très utile pour des interfaces réactives et dynamiques. Exemples : SwiftUI, Jetpack Compose.

Clean Architecture : Structure l'application en couches séparées (interface utilisateur, logique métier, gestion des données), rendant le code plus modulaire et facile à tester. Exemple : Utilisée avec Kotlin sur Android.

🖥 Pour une application serveur

Il vous faudra des performances élevées, une bonne gestion des connexions multiples et une sécurité robuste.

Architectures recommandées :

Architecture en couches (N-Tiers) : Sépare l'application en plusieurs couches (présentation, logique métier, accès aux données), facilitant la maintenance et l'évolutivité. Exemples : .NET Framework, JavaFX.

Architecture MVVM (Model-View-ViewModel) : Idéale pour des interfaces utilisateur complexes où la séparation entre la logique métier et l'interface est cruciale. Exemple : WPF (Windows Presentation Foundation) avec C#.

Architecture Plugin-Based : Permet d'ajouter des fonctionnalités dynamiques sous forme de plugins. Très utile pour des applications extensibles. Exemples : Eclipse RCP, Visual Studio.

🧠 Pour l'Intelligence Artificielle

Ici vous aurez besoin d’un traitement intensif des données, de la modularité pour expérimenter rapidement, et une bonne capacité à gérer des flux de données en temps réel.

Architectures recommandées :

Pipeline Architecture : Conçue pour les projets d'IA, où les données passent par plusieurs étapes (nettoyage, modélisation, validation). Elle permet de structurer le flux de travail de manière efficace. Exemples : Scikit-learn Pipelines, TensorFlow Extended (TFX).

Architecture en couches (N-Tiers) : Organise le processus d'IA en étapes distinctes, de l'acquisition de données à l'entraînement des modèles. Exemple : Utilisée avec Keras et TensorFlow.

Microservices : Parfaite pour des solutions d'IA distribuées, où chaque modèle ou service peut être déployé et mis à jour indépendamment. Exemple : Kubeflow sur Kubernetes.

Architecture Event-Driven : Idéale pour les applications d'IA en temps réel, où les décisions doivent être prises instantanément en fonction des événements entrants. Exemple : Apache Kafka pour les flux de données en temps réel.



Etape 4. L'importance de l'UX/UI dans le développement logiciel

Lorsqu'on développe un logiciel, on peut vite se laisser absorbé par les aspects techniques comme le code ou l'architecture.

Il ne faut pas faire l’erreur d’oublier l’utilisateur final ! Une bonne UX/UI (expérience et interface utilisateur) garantit que votre logiciel sera non seulement fonctionnel, mais aussi agréable et intuitif à utiliser, ce qui est essentiel pour que les utilisateurs finaux l'adoptent et l'apprécient.

Beaucoup de techniciens tombent dans le piège de croire que leur logiciel sera adopté ou vendu simplement parce qu'il est techniquement excellent. Pourtant, la réalité est bien différente : même un produit impeccable sur le plan technique aura du mal à séduire les utilisateurs si son interface est confuse ou si l'expérience utilisateur est frustrante.

Nos conseils pour concevoir une bonne UX/UI

Pour bien concevoir l'UX/UI de votre logiciel :

Mettez-vous à la place de l'utilisateur : Pensez toujours à ce que l'utilisateur veut accomplir et comment vous pouvez lui faciliter la tâche. Par exemple, si vous développez une application pour réserver des billets de train, l'utilisateur doit pouvoir trouver et réserver un billet en quelques clics.

Testez et ajustez : Ne vous contentez pas de créer une interface et de supposer qu'elle fonctionne. Testez-la avec de vrais utilisateurs pour voir comment ils interagissent avec le logiciel et apportez des ajustements en fonction de leurs retours.

Utilisez des outils de design : Des outils comme Figma, Sketch ou Adobe XD sont conçus pour aider à créer des prototypes d'interface rapidement et facilement. Ces outils vous permettent de voir à quoi ressemblera votre logiciel avant même de commencer à coder, et de tester l'interface avec des utilisateurs potentiels.



❤️ Figma est mon préféré, et c’est à mon avis l'un des meilleurs outils pour concevoir un logiciel. Il permet de créer des maquettes et des prototypes interactifs de manière efficace, et c'est particulièrement adapté pour le travail en équipe grâce à ses fonctionnalités collaboratives.



💡 Le conseil d'Ismail

L'UX/UI ne doit pas être une réflexion après coup. Au contraire, Il est vaut mieux l'intégrer dès le début du projet, en même temps que les autres aspects techniques. Cela permet de s'assurer que l'interface et l'expérience utilisateur sont bien alignées avec les objectifs du projet et les besoins des utilisateurs.

Etape 5. Test et déploiement de votre logiciel

Votre logiciel est enfin conçu, développé, et prêt à être lancé. Vous pensez que le travail est terminé ? Pas si vite… Avant de le mettre entre les mains des utilisateurs, il est crucial de le tester rigoureusement. Sinon, vous risquez de recevoir des retours peu agréables lorsque des problèmes surgiront.

Multipliez les tests pour traquer et éliminer les bugs qui pourraient se cacher dans votre code. Ces bugs peuvent se manifester de diverses manières, que ce soit par des fonctionnalités qui ne fonctionnent pas comme prévu, des performances dégradées, ou d'autres anomalies. Chaque problème doit être identifié et corrigé sans exception.

Une fois que vous avez passé votre logiciel au crible et que tout semble en ordre, il est temps de le déployer. Cependant, restez vigilant : une petite erreur ou un bug oublié peut encore apparaître plus tard. Soyez prêt à réagir rapidement pour maintenir une expérience utilisateur optimale.

Conclusion

Vous avez maintenant une vision claire des étapes essentielles pour développer votre logiciel. Nous vous avons fourni des conseils pour vous guider tout au long du processus.

Bien sûr, il y a encore beaucoup de détails à explorer, mais entrer dans chaque nuance ici serait trop long.

Si vous avez besoin d'un accompagnement plus personnalisé, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse suivante : contact@celerinc.com. Nous serons ravis de vous aider à concrétiser votre projet !